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le sait, les Grecs, c’etait le perfectionnement. Un des vins les plus $avoureux de la Gr^ce, que Ton appelait diacheton, se faisait en etendant sur des claies, qu’on elevait de six k sept pieds du sol, des raisins qu’on exposait au soleil ; on les rentrait pendant la nuir pour les garantir de la rosee, et apr^s les avoir laisses pendant sept jours absorber le plus de soleil possible, on les pressait, on en faisait un vin excellent et dont le principal arome etait la framboise.
D^s que le vin commenga de voyager, les vins de Scio fiirent expedies k Rome.
Les vins de Scio etaient les meilleurs de la Gr^ce ; Virgile et Horace les trouvaient excellents, tous deux les ont chantes, ’untaat particuli^rement celui du quartier de Psara ; on le recommandait dans certaines maladies. Cesar, qui avait k lui la recolte du monde, en regalait ses amis apr^s ses triomphes et dans les festins qu’il donnait au grand Jupiter. Athenee dit que les vins grecs aident k la digestion, qu’ils nourrissent bien, qu’ils sont gen^reux et que les plus agreables etaient ceux du quartier d’Arius, ou il s’en faisait de trois sortes. Galien parle de ceux d’Asie, que dans de grands vases on suspendait aux chemin^es, et qui, par Tevaporation, acqueraient la durete du sel. Aristote rapporte que ceux d’Arcadie se dessechaient dans des outres et qu’on etait oblige de les delayer avec de Teau pour les rendre potables, mais on ne pouvait dessdcher que des vins liquoreux, epais, et qui avaient peu fermente. Les Romains tiraient leurs meilleurs vins de la Campanie, province qui appartient aujourd’hui au royaume de Naples. Les noms de Falerne et de Massic etaient les plus estimes et se retrouvent souvent dans les vers d’Horace. Ceux du mont Pausilippe^ qui presente en effet un si magnifique versant aux rayons du soleil k son midi, etaient renommes pour leur leg^rete, et Pline vante leur parfum et leur douce generosite. Sophocle leur donne le nom de Jupiter, parce que, dit-il, comme le roi des dieux, ils donnent la sante et le plaisir, les plus beaux presents que les dieux puissent nous faire. Les vignobles d’Albano, eux aussi, jouissaient d’une grande reputation ; leurs vins Etaient k la fois 16gers et forts, ils se con-
