Aller au contenu

Page:Dumas.- Grand dictionnaire de cuisine, 1873.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



A

L’homme ne vit pas de ce qu’il mange,
mais de ce qu’il digère.

ABAISSE. — Ne pas confondre avec bouillabaisse ; nom d’un potage connu dans le Midi. L’abaisse est une pâtisserie qui occupe le fond d’une tourte ou d’un vol-au-vent. La manière de confectionner l’abaisse se trouvera à l’article Patisserie.

ABATIS. — On appelle abatis les crêtes et les rognons de coq, les ailerons de poularde, les moelles épinières, les ailerons, les pattes, le gésier et le cou du dindon, ris et cervelle de veau, langues de mouton, etc.

Les crêtes et les rognons de coq s’emploient pour la garniture de tous les grands ragoûts comme aussi pour celle des pâtes chaudes et des vol-au-vent ; mais quand on veut en faire un plat à part, il faut les faire cuire dans une casserole avec du bouillon, où l’on ajoutera de la moelle de bœuf à laquelle on adjoindra des champignons, des tranches de fonds d’artichaux aux truffes, ou des rouelles de céleri, selon la saison. On leur fait prendre au moment de servir une liaison composée de quatre jaunes d’œufs et du jus de la moitié d’un citron ; ne laissez pas épaissir la sauce, la substance de ce ragoût étant déjà très-mucilagineuse ; il est d’habitude de le servir dans une casserole au riz ou dans un vol-au-vent, c’est un plat de famille dont on n’use guère pour les grands repas. Le véritable abatis populaire est l’abatis de dinde, et c’est un des meilleurs plats de la cuisine bourgeoise.

Flambez, et épluchez une douzaine d’ailerons de jeunes