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Bouc

pâte d’amandes préparée comme il est dit ci-dessus, et faites cuire au four, vous le laissez trois heures, puis quand le gâteau est cuit, vous le levez, le mettez sur un plat, le couvrez de confitures de différentes couleurs comme ci-dessus, et servez.

BORA. — Poisson des mers du Japon, ressemblant au brochet, sa chair est blanche et délicieuse et a les mêmes propriétés alimentaires que celle du brochet, c’est-à-dire de bon goût et de facile digestion.

On marine et on fume la chair du bora comme celle du brochet, et cette chair marinée et fumée est l’objet d’un très-grand commerce pour les Hollandais et les Chinois qui la transportent dans toutes les parties de l’empire.

BORDELIÈRE. — Poisson de rivière et de lac, ressemblant à la brème ; son nom lui vient de ce qu’il se trouve toujours au bord des fleuves. La chair de ce poisson est du goût de celle de la carpe, elle s’apprête de même.

BORQUIEN. — Poisson de l’océan Atlantique, il est très- vorace et saisit avec avidité tout ce qu’on lui jette, sa chair est bonne, mais peu recherchée.

BOUC. — Le bouc est le mâle de la chèvre ; jeune il se nomme chevreau ou cabri, et doit être mangé, pour que sa chair soit tendre et délicate, avant six mois ; mais après ce temps, c’est-à-dire lorsqu’il est devenu bouc, elle a un goût désagréable et porte une odeur très-forte.

Le bouc a été de tout temps sacrifié ; il n’y a que les Egyptiens et d’autres peuplades de l’Asie qui, par respect pour le dieu Pan, ses pieds fourchus et ses cornes, aient laissé le bouc paître en paix et courtiser sa femelle ; mais il est universellement condamné en Europe ; et tout cuisinier qui se respecte, méprise profondément cet animal : qui pue, dit-il, et qui n’est bon tout au plus qu’à faire le chevreau.

Les Grecs immolaient un bouc sur les autels de Bacchus, parce que les ravages commis dans les vignobles par cet animal excitaient le courroux du dieu des buveurs ; c’est sans doute en mémoire de cela que dans les fêtes de Bacchus, en Grèce, on préludait toujours par le sacrifice d’un.bouc, aux chants joyeux,