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Page:Dumas.- Grand dictionnaire de cuisine, 1873.djvu/853

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8a8 PINTADE. avant leur maturité, desséchées au soleil ou à l’étuve et pulvéri¬ sées, qui constituent la toute épice des boutiques. C’est l’objet d’une récolte assez lucrative aux Antilles et principalement dans l’ile de la Jamaïque. Le nom de toute épice indique que ces baies participent à la fois de la saveur des quatre principales épices du commerce : la cannelle, le poivre, le girofle et la muscade. PIMPRENELLE. — Herbe légèrement aromatique dont les jeunes feuilles sont employées comme assaisonnement. Cette plante, autrefois très-estimée comme astringente, vul¬ néraire, diurétique, jouissait aussi, disait-on, de la propriété d’augmenter la sécrétion du lait, et depuis quelques années on a commencé de la cultiver en prairies artificielles. Cette culture offre des avantages, quoique le foin que l’on récolte ne soit réellement bon que pour les moutons. PINTADE. — Genre d’oiseaux de l’ordre des gallinacés. Ces oiseaux, originaires de l’Orient, ont été nommés pintades, oiseaux, peints, à cause des taches blanches, arrondies, semées sur le fond gris bleuâtre de leur plumage et placées avec assez de régularité pour qu’elles paraissent tracée par le pinceau d’un peintre, surtout chez la pintade ordinaire (Meleagris numida). Le nom latin des pintades meleagris, vient de ce que les Grecs dans leur mythologie les supposaient le produit de la métamor¬ phose des sœurs de Méléagre ; les taches de leur plumage étaient des traces de larmes, enfin, le mot Numida est dû au nom de poules de Numidie, qu’elles avaient reçu des Romains. Les pintades ont la tête nue comme les dindons, des bar¬ billons charnus, prenant naissance de la mandibule supérieure, une crête calleuse au-dessus de la tête ; leurs pieds sont sans éperons, leurs plumes croissent de longueur du haut du cou à sa base, plus fournies au croupion, elles leur donnent une forme convexe et comme bombée, leur queue courte et pendante, arrondit encore la forme de leur corps. De la grosseur de la plus forte poule, la pintade ordinaire a l’aspect de la perdrix ; d’un naturel criard et querelleur, elle se rend tellement incommode dans les basses-cours que les cultiva¬ teurs renoncent à l’élever, malgré la bonté de sa chair et l’abon-