À l’œuvre !
Des secours ; sois tranquille et nous te sauverons.
Qu’on cherche des secours partout… à l’instant même !
Mais déjà le poison la dévore… Anathème !
S’il m’échappait !… Mais non… il n’échappera pas ;
La justice de Dieu ralentira ses pas…
Oh ! ne meurs pas, enfant !… Si jeune, si jolie !…
Je vous reconnais bien, poisons de l’Italie !
Si… c’est un bruit de pas.
Est-ce fini ?
Après avoir promis de le sauver !…
Le sauver, lui !… non, non… Voyons, est-il puni ?
On tarde bien !… ou tout devrait être fini.
J’espérais donc à tort ?
J’ai condamné son corps… allez sauver son âme,
Allez.
Adieu, madame !
Puissiez-vous arriver encore à temps !
Ah !
Mais non, du meurtrier la vengeance est trompée ;
Le marquis de son sein vient d’écarter l’épée.
Il fuit… il vient à nous… La présence des rois,
Madame, sauve ceux que condamnent les lois.
Il ne me verra pas.
Il vous verra, madame.
Scène VII.
À moi ! mon père, grâce !
Arrête, meurtrier ! ou le Dieu qui m’entend,
De sa foudre, à ma voix, peut t’atteindre à l’instant !
Il en est temps encor, madame !
Grâce !
Grâce !
Il ne peut se traîner à vos pieds que j’embrasse ;
Vous le voyez, il est mourant, ensanglanté.
Au nom de Dieu vivant ! que votre Majesté
Daigne à ce malheureux accorder quelque trêve !
Eh bien ! j’en ai pitié ; mon père… qu’on l’achève !
Comme il serait possible que quelques directeurs de provinces désirassent jouer l’ouvrage avec l’épilogue, qui paraît à l’auteur son complément indispensable, il indique ici la variante qui le prépare. Elle porte entièrement sur Paula, qui ne mourait pas d’abord.
Ainsi, après ce vers,
Des secours ; sois tranquille, et nous te sauverons,
Christine dira :
Qu’on appelle Borri, qu’il vienne à l’instant même :
C’est du poison qu’il faut qu’il combatte ! Anathème !
S’il échappait… Mais non… il n’échappera pas ;
La justice de Dieu ralentira ses pas.
Tenez Borri, venez, et répondez-moi d’elle.
Du poison !… Si mon art aujourd’hui m’est fidèle,
J’en réponds.
Ah ! du bruit… quelqu’un accourt… Non, rien.
Si… c’est un bruit de pas… Eh bien, mon père, eh bien ! etc.