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ACTE DEUXIÈME.

JENNY.

PERSONNAGES

RICHARD DARLINGTON.

JENNY.

MAWBRAY.

LE MARQUIS DA SYLVA.

TOMPSON.

UN INCONNU.

LES SECRÉTAIRES D’ÉTAT AUX DÉPARTEMENTS
DE LA GUERRE ET DE L’INTÉRIEUR
.

LE PREMIER LORD DE L’AMIRAUTÉ.

DEUX MINISTRES.

UN HUISSIER.

BETTY.


Séparateur


TROISIÈME TABLEAU.
Le théâtre représente une tribune de la chambre des Communes, réservée aux ministres et aux lords : l’ouverture du fond laisse apercevoir la chambre : le président est au fauteuil ; lui seul est visible ; une rumeur annonce que les bancs des députés, que l’on ne peut voir, sont remplis. — Au commencement de l’acte, un rideau empêche les spectateurs d’apercevoir la chambre des Communes. Mawbray, appuyé contre le mur, regarde par le rideau entr’ouvert. On entend sourdement la voix de Richard.

Scène PREMIÈRE.

MAWBRAY, UN HUISSIER.
L’HUISSIER, regardant Mawbray.

Bien ! il a été fidèle à ma recommandation, et n’a pas tiré les rideaux. Avec ses habits de voyage, je ne me serais pas soucié qu’on le vît dans la tribune des ministres ; mais il ne peut plus rester ici. Sir Richard est à la fin de son discours ; aussitôt qu’il aura terminé, il va se faire un mouvement d’entrée et de sortie dans la chambre, il faut que je l’avertisse… Monsieur !

MAWBRAY, presque sans se déranger.

Je suis à vous.

L’HUISSIER.

Il paraît qu’il a un grand intérêt au bill que l’on discute ; c’est quelque fournisseur. — (On entend dans la chambre des applaudissements et des bravos.) Sir Richard a fini. — (Voyant Mawbray applaudir.) Eh bien ! eh bien ! que faites-vous donc là ? Est-ce que l’on peut applaudir dans les tribunes ?

MAWBRAY.

Ah ! pardon, je n’ai pu résister à l’entraînement général : j’étais subjugué par une raison si éloquente… Quel talent ! quelle énergie !