ACTE PREMIER.
CATHERINE DE MÉDICIS.
LE DUC DE GUISE.
LA DUCHESSE DE GUISE.
SAINT-MÉGRIN.
D’ÉPERNON.
JOYEUSE.
RUGGIERI.
BUSSY LECLERC.
BRIGARD.
LA CHAPELLE-MARTEAU.
CRUCÉ.
Scène PREMIÈRE.
RUGGIERI, couché, appuyé sur son coude, un livre d’astrologie ouvert devant lui ; il y mesure des figures avec un compas ; une lampe posée sur une table, à droite, éclaire la scène.
Oui ! cette conjuration me parait plus puissante et plus sûre. — (Regardant un sablier.) Neuf heures bientôt… Qu’il me tarde d’être à minuit pour en faire l’épreuve ! Réussirai-je enfin ? parviendrai-je à évoquer un de ces esprits que l’homme, dit-on, peut contraindre à lui obéir, quoiqu’ils soient plus puissants que lui ? Mais si la chaîne des êtres créés se brisait à l’homme ! — (Catherine de Médicis entre par une porte secrète, elle ôte son demi-masque noir, tandis que Ruggieri ouvre un autre volume, paraît comparer, et s’écrie : ) Le doute partout !…
Mon… père… — (Le touchant.) Mon père !…
Qui !… ah ! Votre Majesté !… Comment, si tard, à neuf heures du soir, vous hasarder dans cette rue de Grenelle, si déserte et si dangereuse !
Je ne viens point du Louvre, mon père, mais de l’hôtel de Soissons qui communique ici par ce passage secret.
J’étais loin de m’attendre à l’honneur…
Pardon, Ruggieri, si j’interromps vos doctes travaux ; en toute autre circonstance, je vous deman-