Page:Dumas - Ange Pitou, 1880.djvu/553

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par cet ordre irrésistible qu’il avait reçu, il mit son cheval au galop, en jetant à Catherine un dernier adieu.

Le laquais le suivit à travers champs.

Catherine resta sur le sol, à l’endroit où elle était tombée, barrant de son corps la route étroite.

Presque aussitôt un homme apparut sur le monticule, venant du côté de Villers-Cotterets ; il marchait à grands pas dans la direction de la ferme, et dans sa course rapide il vint heurter le corps inanimé qui gisait sur le pavé de la route.

Il perdit l’équilibre, trébucha, roula et ne se reconnut qu’en touchant de ses mains ce corps inerte.

— Catherine ! s’écria-t-il, Catherine morte !

Et il poussa un cri terrible, un cri qui fit hurler les chiens de la ferme.

— Oh ! continua-t-il, qui donc a tué Catherine ?

Et il s’assit tremblant, pâle, glacé, avec ce corps inanimé en travers sur ses genoux.


fin d’ange pitou