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phie et de la médecine, on peut se convaincre qu’une idée a toujours dominé ces deux sciences : la connaissance du principe qui anime la machine animale, notamment chez l’homme.

Nous voyons les hypothèses les plus vagues se placer à côté des faits et des exposés les plus rationnels. Tantôt, guidé par le mysticisme le plus absolu, on est allé chercher un principe vaporeux imposant ses lois à l’organisme ; tantôt, on ne s’en est tenu qu’à l’observation pure et simple et l’on est tombé dans le matérialisme le plus grossier.

Avant d’aborder la question en elle-même, il nous paraît utile de donner quelques considérations générales sur la force.

On entend par force, une propriété, inhérente à tous les corps jetés dans l’univers, cause du mouvement.

On sait que ces corps sont dus à la réunion d’atomes dont l’existence est prouvée chimiquement par les combinaisons. On a voulu, en philosophie, pousser cette divisibilité à l’infini, cependant, il est plus rationnel de s’en tenir au raisonnement basé sur les lois chimiques.

Ces atomes n’existent réellement pas, ce sont autant de points sans étendue, de centres de forces, de sorte que l’on peut dire que la force est la matière elle-même.

Ces atomes sont dans un mouvement continuel, c’est-à-dire qu’ils sont le mouvement lui-même et