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suivant des proportions données pour constituer des éléments qui peuvent se multiplier et vivre par l’effet d’un mode du mouvement (Irritabilité nutritive) ; l’union de ces éléments constitue des corps pouvant réagir sous l’action des milieux (Irritabilité fonctionnelle).

Un dernier point reste à établir : d’où vient ce mouvement ? Plusieurs auteurs ont répondu : il est sous la dépendance des rayons du soleil, et ils ont montré, avec une habileté ingénieuse, comment les rayons solaires (mouvement) entraînent le mouvement nutritif de la plante et l’accumulation de carbone (force de tension)[1] ; puis comment l’animal change cette force de tension, en force vive, par l’action de l’oxygène.

Mais ce n’est que reculer la question, car le mouvement qui détermine la manifestation des rayons du

  1. Les rayons solaires venant frapper de leurs vibrations les parties vertes du végétal, la chlorophylle séparerait de l’acide carbonique et de quelques autres composés oxygénés (eau, ammoniacaux), l’oxygène qui serait rendu à l’air, et le carbone se fixerait ainsi que l’hydrogène. De cette façon les forces vives du mouvement des rayons lumineux s’accumuleraient sous forme de carbone dans les plantes, c’est-à-dire en forces de tension. D’autres parts, le carbone étant remis en présence de l’agent comburant (O) les forces de tension se transformeraient en forces vives. Or, l’animal en se nourrissant des végétaux, leur prendrait le carbone et l’hydrogène qui, entraînés dans l’organisme, seraient rendus propres à être brûlés par l’oxygène, apporté par le sang ; d’où chaleur et mouvement. Revue des cours scientifiques, sept. 1873, no 13, p. 276.