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En effet, retranchons l’organisme (atome, mouvement) ou les milieux (sphères dans lesquelles agit le mouvement) : plus de force, plus d’irritabilité. Il importe de voir si l’irritabilité appartient à tous les tissus. D’après ce que nous avons déjà exposé, il est certain que l’irritabilité nutritive existe dans tous ; il faut rechercher s’il en est de même pour l’irritabilité fonctionnelle.

Le corps, de tous les animaux est composé par la réunion d’un ou de plusieurs tissus, qui restent identiques, quel que soit l’échelon qu’occupe l’être considéré, mais variant par la qualité ou par la quantité.

Ces tissus sont : 1o le tissu nerveux ; le tissu musculaire ; 2o le tissu conjonctif. L’élément principal qui entre dans leur structure, c’est la cellule.


TISSU NERVEUX. — Il est presque superflu de parler de l’appareil de l’innervation ; l’irritabilité lui est propre ; cela est si vrai que tout le monde l’admet. On peut le prouver en prenant un animal quelconque, une grenouille par exemple ; on découvre un nerf et on l’excite. Si cet organe ne possédait pas ce principe, il resterait dans le domaine de la matière brute et ses éléments seraient inertes ; mais il n’en est pas ainsi, les atomes organiques entrent en mouvement réactionnel en déterminant une impression qui, si on agit sur un nerf sensitif, se réfléchit sur les nerfs du mouvement et produit des contractions musculaires ; si le nerf sur lequel on expérimente est moteur, contractions musculaires sont produites directement.