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rôle des cellules, plus tard l’altération de ces éléments entraîne des faits pathologiques.

Le mouvement qui s’est ajouté au mouvement des organules a entraîné une plus grande rapidité d’élaboration, de telle sorte qu’il y a en plus, de la perte de mouvement dans le travail obtenu ; de là une augmentation du calorique.

Certains auteurs, se basant sur la suractivité des organes dans des conditions données, avaient prétendu que dans l’inflammation il y avait quelque chose de spécial et qu’elle ne pourrait être un simple excès d’activité des éléments. Cela paraît vrai au premier abord, mais qu’on fasse attention que l’irritabilité nutritive étant ainsi exagérée, ne peut laisser la cellule telle qu’elle était primitivement, que cet organisme élémentaire doit nécessairement et forcément varier ; nous n’insisterons pas, car nous serions obligé de revenir sur ce qui a été dit dans le deuxième chapitre. L’irritabilité fonctionnelle se modifie elle aussi et alors la formation de l’épanchement ou du pus ne paraît plus impossible.

Ainsi, l’inflammation n’est qu’une suractivité des éléments organiques, déterminée par une force émanée d’un milieu. Si ce milieu est externe, le processus est local, si c’est le sang, il est local ou général[1].

Le système nerveux prédominant dans l’organisme

  1. On remarquera que nous n’émettons pas ici une hypothèse, chaque organe ayant sa circulation propre et indépendante de la circulation générale. — Cl. Bernard. Pathologie expérimentale pag, 309.