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prolifération, se multiplient et donnent lieu à la formation d’une hyperplasie.

Le processus inflammatoire suit dans tous les cas son cours et finit par disparaître, c’est-à-dire que peu à peu les fonctions reviennent à leur état primitif.

Depuis le moment où l’affection s’est déclarée jusqu’à la fin de la guérison, que s’est-il passé ? Au début, nous avons vu le mouvement moléculaire nutritif se précipiter et amener des changements dans les éléments organiques, d’autre part on sait que ces éléments sont remplacés à chaque instant. Ils se détruisent en cédant la place à d’autres plus jeunes. Si nous envisageons une cellule de l’organe enflammé, nous la verrons bientôt précipiter ses fonctions puis deux noyaux se forment, la vieille enveloppe se détruit et cède la place à deux nouvelles cellules. Mais si cette cellule-mère était malade, les jeunes le seront elles aussi. À mesure que l’inflammation se dissipera, l’altération des cellules, par le seul fait de leur prolifération, deviendra de moins en moins appréciable et il arrivera un moment où elle semblera nulle et n’offrira plus aucun signe. Cependant il ne faut pas s’y tromper, au point de vue absolu, les cellules proliféreraient jusqu’à l’infini que jamais elles ne donneraient des cellules normales.

C’est-à-dire que, si nous désignons par une quantité l’altération de la cellule au moment où commence la guérison, par la multiplication cellulaire cette quantité sera divisée en deux parties qui se répartiront sur les deux globules nouveaux, puis ceux-ci continuant de se multiplier, la quantité de chacun se-