Page:Dumas - Filles, lorettes et courtisanes.djvu/76

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monte à l’aide d’un escabeau. Puis la visite faite, si elle est reconnue saine, on lui vise sa carte, on lui remplit son folio, et on la renvoie.

Alors ce sont des cris de joie, des transports de bonheur entre l'amant et elle : on a quinze jours de tranquillité devant soi, quinze jours d’abondance, quinze jours de liberté.

Mais si, au contraire, la fille est malade, sur un signe du médecin elle est saisie, enlevée, et conduite au dépôt, malgré ses cris, ses pleurs, ses gémissements, et cela à l’instant même, à la minute, à la seconde.

Là, elle reste avec une centaine d’autres pestiférées comme elle, jusqu’à ce que la visite soit finie ; puis on les en-