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UN TERRIBLE AVEU.

que je suis un paysan, il ne me donnerait pas sa fille.

« — Vous tenez donc énormément à ce mariage ?

« — Je vous l’ai dit, c’est le seul moyen de me faire cesser les spéculations hasardeuses auxquelles je suis forcé de me livrer.

« — Je verrai cette jeune fille.

« — Ce soir ?

« — Ce soir. Où la retrouverai-je ?

« — Là où je l’ai vue.

« — Sur cette borne ?

« — Oui.

« — Elle y est encore, vous croyez ?

« — J’en suis sur.

« — Allons.

« Il se leva vivement, s’élança vers la porte, je le suivis.

« Nous sortîmes.

« Je demeurais à cinq cents pas à peine de chez lui ; en arrivant au coin de la rue Taitbout et de celle du Helder, il s’arrêta, et me montrant du doigt quelque chose d’informe que l’on distinguait à peine dans l’ombre :

« — Là, là, dit-il.