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GABRIEL LAMBERT.

« Un post-scriptum disait de plus à son père, que n’ayant pas le temps de m’écrire, il le priait de m’annoncer cette nouvelle.

« Comme on le comprend bien, le coup fut terrible.

« Cependant, n’ayant jamais reçu de Gabriel aucune réponse poste pour poste, j’ignorais le nombre de jours qu’employait une lettre pour aller à Paris, et par conséquent en combien de temps on pouvait recevoir sa réponse.

« J’avais donc encore un espoir, c’est que sa lettre à son père avait probablement été écrite avant qu’il eût reçu la mienne.

« J’allai chez le maire sous un prétexte quelconque et lui demandai des informations à ce sujet. Je le trouvai tenant à la main le billet que venait de lui rendre le père Thomas.

« — Eh bien ! Marie, dit-il en me voyant, ton amoureux est donc en train de faire fortune ?

« Je ne lui répondis qu’en fondant en larmes.

« — Eh bien ! quoi ! me dit-il, cela te fait de la peine que Gabriel s’enrichisse ? Moi, je