Page:Dumas - Gabriel Lambert, Meline, 1844.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
166
GABRIEL LAMBERT.

couant la tête en signe d’approbation, bien répondu, mon enfant.

« — Oui, vous avez raison, M. le curé, dit Thomas, bien répondu. Marie, reprit-il, tu es ma fille, et ton enfant est mon enfant ; dans huit jours nous saurons où est Gabriel.

« — Comment cela ? demandai-je.

« — Depuis longtemps j’avais l’intention de faire un voyage à Paris pour régler certains intérêts avec mon propriétaire en personne. Je partirai demain.

« Je me présenterai chez le banquier, et partout où sera Gabriel je lui écrirai au nom de mon autorité de père pour le sommer de tenir sa parole.

« — Bien, dit le curé, bien, Thomas ; et moi je joindrai une lettre à la vôtre, dans laquelle je lui parlerai au nom de la religion.

« Je les remerciai tous deux, comme Agar dut remercier l’ange qui lui indiquait la source où elle allait désaltérer son enfant.

« Puis, comme je me retirais, le curé me reconduisit.

« — À demain, me dit-il.

« — Ô mon père, répondis-je, je puis donc