« — Qu’il est bien véritablement coupable ; d’ailleurs il n’a pas nié un seul instant, mais aussi que la loi est trop sévère.
« — Ainsi, j’ai donc l’espoir d’obtenir la grâce que je venais demander à Votre Majesté ?
« — Je voudrais vous laisser croire, M. Fabien, que je fais quelque chose pour vous ; mais je ne veux pas mentir : quand vous êtes entré ma résolution était déjà prise.
« — Alors, dis-je, Votre Majesté fait grâce ?
« — Cela s’appelle-t-il faire grâce ? dit le roi.
« Il prit le pourvoi déployé devant lui, et écrivit en marge ces deux lignes :
« Je commue la peine de mort en celle des travaux forcés à perpétuité.
« Et il signa.
« — Oh ! dis-je, cela serait, sire, pour un autre, une condamnation plus cruelle que la peine de mort ; mais pour celui-là, c’est une grâce, je vous en réponds,… et une véritable grâce.
« Votre Majesté me permet-elle de la lui annoncer ?
« — Allez, M. Fabien, allez, dit le roi.
« Puis, appelant…