tine. Un pendu, dont la corde avait cassé, en avait raconté, à ce qu’il paraît, des choses si agréables, que les condamnés avaient fini par aller à la potence comme s’ils allaient à la noce.
« — Vraiment ?
« — Vous comprenez que je n’en ai pas essayé, moi ; mais enfin, ici c’est une tradition.
« — De sorte que si tu avais résolu de te tuer, tu te pendrais ?
« — Certainement.
« Il ouvrit la bouche, je crois que c’était pour me demander de nous pendre ensemble ; mais sans doute il vit sur mon visage que je n’étais pas disposé à cette partie de plaisir ; car il garda un instant le silence.
« — Eh bien ! lui dis-je, êtes-vous décidé ?
« — Pas encore tout à fait ; car il me reste un espoir.
« — Lequel ?
« — C’est que je trouverai un de nos camarades qui, moyennant une lettre constatant que je me suis détruit moi-même, consentira à me tuer.
« En même temps il me regardait comme