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Page:Dumas - Gabriel Lambert, Meline, 1844.djvu/64

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GABRIEL LAMBERT.

de la Muette, au tiers de laquelle elle s’arrêta ; la nôtre la joignit et s’arrêta à son tour ; nous descendîmes.

Ces messieurs avaient déjà mis pied à terre.

Je jetai alors un coup d’œil sur Olivier.

Un changement complet s’était opéré en lui ; le mouvement nerveux qui l’agitait la veille avait complètement disparu, il était calme et froid ; un sourire de suprême dédain arquait sa bouche, et un léger pli entre les deux sourcils était la seule contraction qu’on pût remarquer sur son visage ; pas un mot ne sortait de sa bouche.

Son adversaire présentait un aspect tout opposé ; il parlait haut, riait avec éclat, gesticulait avec force ; mais, avec tout cela, son visage grimaçant était pâle et contracté ; de temps en temps un spasme nerveux lui serrait la poitrine et le forçait de bâiller.

Nous nous approchâmes de ses deux témoins, qui furent forcés de lui dire de s’éloigner.

Alors il fit en arrière quelques pas en sifflant et se mit à piquer si violemment la badine qu’il tenait dans la terre qu’il la brisa.

Les préparatifs du combat étaient faciles à