Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/135

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probablement qu’à l’âge de quinze ans ; que, par conséquent, maître Drosselmayer et son ami l’astrologue avaient quatorze ans et neuf mois devant eux pour chercher la noisette Krakatuk et le jeune homme qui devait la casser ; que, par conséquent encore, on pouvait accorder à Christian-Élias Drosselmayer un délai, au bout duquel il reviendrait se remettre entre les mains du roi, qu’il fût ou non possesseur du double remède qui devait guérir la princesse : dans le premier cas, pour être décapité sans miséricorde ; dans le second, pour être récompensé généreusement.

Le roi, qui était un homme très juste, et qui, ce jour-là surtout, avait parfaitement dîné de ses deux mets favoris, c’est-à-dire d’un plat de boudin et d’une purée de foie, prêta une oreille bienveillante à la prière de sa sensible et magnanime épouse ; il décida donc qu’à l’instant même le mécanicien et l’astrologue se mettraient à la recherche de la noisette