Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/28

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— D’abord, dit Fritz, de ce ton doctoral qui lui était particulier, et que ses parents reprenaient en lui comme un de ses plus graves défauts, vous saurez, mademoiselle Marie, que les cygnes ne mangent pas de massepains.

— Je le croyais, dit Marie ; mais, comme tu as un an et demi de plus que moi, tu dois en savoir plus que je n’en sais.

Fritz se rengorgea.

— Puis, reprit-il, je crois pouvoir dire que, si parrain Drosselmayer apporte quelque chose, ce sera une forteresse, avec des soldats pour la garder, des canons pour la défendre, et des ennemis pour l’attaquer ; ce qui fera des combats superbes.

— Je n’aime pas les batailles, dit Marie. S’il apporte une forteresse, comme tu le dis, ce sera donc pour toi ; seulement, je réclame les blessés pour en avoir soin.

— Quelque chose qu’il apporte, dit Fritz, tu sais