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ordonnaient qu’on élevât leurs sépulcres dans leurs villas, dans leurs jardins, dans leurs bois, afin de passer leur éternité en compagnie des nymphes, des faunes et des dryades, bercés au doux bruit des feuilles agitées par le vent, distraits par le murmure des ruisseaux roulant sur les cailloux, réjouis par le chant des oiseaux perdus dans les branches. Ceux-là, nous l’avons dit, c’étaient les philosophes et les sages… Mais d’autres, — et c’était le grand nombre, la multitude, l’immense majorité, — d’autres qui avaient autant besoin de mouvement, d’agitation et de tumulte que les premiers de solitude, de silence et de recueillement ; d’autres, disons-nous, achetaient à prix d’or des terrains sur le bord de routes, là où passaient