Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 1.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 240 —

de Java un arbre dont l’ombre et le suc sont mortels ; un homme passant sous cette ombre au galop du cheval le plus rapide tombe mort : j’ai été me coucher sous l’ombre de cet arbre, je me suis étendu entre deux cadavres, je m’y suis endormi, je m’y suis réveillé, et j’ai continué mon chemin ! Dans les lacs des îles encore inconnues de l’Océanie, à cette heure où, à son zénith, le soleil brise ses rayons dans une eau tiède, et fait étinceler sur les feuilles de gigantesques nénuphars des familles entières de serpents enroulés par milliers les uns autour des autres ; là où l’on ne distingue que des nœuds d’or, d’acier et d’émeraude doublement, triplement entrelacés ; là où l’on ne voit que des yeux flamboyants, des gueules enflammées,