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mer Rouge, faisait les voyages d’Ophir ou de la Terre d’or, et qui, outre quatre-vingts talents d’or en lingots, c’est-à-dire trente millions en deux voyages, rapportait ces perles si estimées de l’antiquité, ces harpes et ces lyres indiennes, auxquelles la Grèce devait emprunter leurs formes, ces dents d’éléphants qui fournissaient l’ivoire en telle profusion, que tous les lambris du palais du roi en étaient incrustés ; des singes et des paons, animaux si rares, que Salomon lui seul possédait des singes dans ses ménageries, des paons dans ses jardins. Il avait, enfin, les dons que lui faisait volontairement le royaume, et particulièrement la ville, dons si considérables de la part de cette dernière, que, d’une seule de ces offrandes, il se fit faire un