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— Pourquoi as-tu le visage si triste, lui demanda-t-il, n’étant pas malade ? Il faut que tu aies quelque mal qui te tienne le cœur !
Néhémie fut saisi d’une grande crainte ; mais, rappelant tout son courage, et croyant le moment favorable :
— Ô roi ! lui répondit-il, que votre vie soit éternelle ! Comment mon visage ne serait-il pas abattu quand la ville où sont les tombeaux de mes pères est déserte, quand ses murailles sont détruites, quand ses portes sont brûlées ?…
— Eh bien ! que demandes-tu ? dit le roi.
Néhémie pria Dieu tout bas, et répondit plus hardiment :
— Si ma demande ne déplaît pas au roi, si son serviteur n’a pas démérité de