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le vertige même de l’empire ; le colosse romain, qui couvrait de sa base gigantesque le tiers du monde connu, s’était écroulé. Malgré l’enceinte d’Aurélien, Rome avait été prise par qui avait voulu la prendre, par Alaric, par Genseric, par Odoacre, et avait vu les barbares, à force d’entasser ruines sur ruines, hausser de vingt pieds la surface de son sol ; enfin, dévastée, pillée, éventrée, elle avait été donnée, avec son duché, au pape Étienne II, par Pépin le Bref ; donation qui avait été confirmée par Charlemagne. La croix, si longtemps humble et fugitive, avait, fière et conquérante à son tour, couronné successivement le panthéon d’Agrippa, la colonne Antonine et le faîte du Capitole.

Alors, du fronton de la basilique de