Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 1.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 53 —

trouvait poussé par une invincible fatalité, et qu’il n’avait rien à démêler avec elle. Il passait à travers les flots humains comme le Rhône passe à travers le lac de Genève, sans mêler son eau trouble et glacée à l’onde tiède et limpide du Léman.

Cependant, arrivé au sommet de la montagne d’Albano, à l’endroit où Rome, la Campagne romaine et la mer Thyrénienne, non-seulement se présentent tout à coup aux yeux du voyageur, mais encore semblent venir au-devant de lui, il s’arrêta un instant pensif, et, appuyant ses deux mains sur son long bâton de laurier, il embrassa d’un regard le merveilleux tableau qui se déroulait sous ses yeux.

Mais sur sa physionomie se répandait