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la terreur de la contrée, au lieu d’entrer enfin à Rome par la porte Saint-Jean de Latran, sans paraître hésiter, sans paraître craindre, sans paraître même se douter qu’il existât pour lui un danger quelconque à faire ce qu’il faisait, il marcha droit vers la tour Fiscale, au sommet de laquelle flottait la bannière des Orsini, ces belliqueux neveux du pape Nicolas III.

C’était alors que le soldat en sentinelle au haut de la tour avait remarqué cet homme qui se séparait de la foule pour suivre une route que personne ne suivait, et qui, du même pas, toujours s’avançait, seul, sans armes et aussi indifférent, en apparence, à ceux qu’il laissait derrière lui qu’à ceux qu’il avait devant lui.