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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 2.djvu/171

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venait de sortir de ses mains, le sublime ouvrier, le lapidaire tout-puissant songea qu’il avait besoin du serpent comme d’une pierre de touche où il essayerait l’humanité ; mais mon père a décidé que le mal avait assez longtemps existé sur la terre par la faute d’Ève et par la présence du serpent. Or, c’est justement cette faute que je viens expier, et tu es, toi, le serpent dont je dois écraser la tête.

— Alors, dit l’archange, tu viens armé de colère et de haine ?… Tant mieux, car nous combattrons avec les mêmes armes !

— Je viens armé de miséricorde et d’amour, dit Jésus et je ne hais rien… pas même toi.

— Tu ne me hais pas ? s’écria Satan étonné.