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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 2.djvu/73

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tous ces marchands dont l’industrie nomade suit les multitudes dans leurs déplacements, tous ces baladins qui vivent du superflu des grandes réunions, tous ces bohémiens qui ramassent les miettes des pèlerinages et des caravanes. Un surcroît de plus de cent mille personnes était donc venu augmenter la population de la ville. Les étrangers s’étaient logés, les uns chez des amis qui leur gardaient, chaque année, place au foyer et à la table ; les autres dans les auberges et les caravansérails, qu’ils encombraient de leurs domestiques, de leurs mulets et de leurs chameaux. D’autres encore, qui n’avaient pu se loger ni chez des amis ni dans les caravansérails, étaient campés sous des tentes, ceux-ci sur le marché au Bois, dans la seconde