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flamme de la torche qui montait vers le ciel.

Le temps était pur et calme. Un faible vent d’est rafraîchissait l’air, où flottaient déjà les tiédeurs du printemps syrien ; à travers de légères vapeurs qui s’étendaient sous un ciel bleu, le soleil, le matin, et la lune, le soir, tamisaient leurs plus doux rayons ; sur les collines d’Engaddi, la vigne, et dans la vallée de Siloë, les figuiers montraient déjà leurs feuilles naissantes ; les oliviers de Gethsemani avaient pris une teinte plus vivante ; le myrte, le caroubier et le térébinthe étalaient l’éclat verdoyant de leurs jeunes rameaux. Au penchant de la montagne de Sion, les amandiers couvraient le sol d’une neige rose au milieu de laquelle se faisaient jour de lar-