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par cette trop grande douceur de l’Église envers les hérétiques des premiers siècles, déclareront, au nom du Saint-Esprit, que, si l’orthodoxie se montra d’abord si tolérante, c’est qu’elle n’était pas la plus forte ; l’aveu est naïf, comme tu vois, pour des disciples de saint Dominique ! mais il faut convenir aussi que cet Arius est un grand coquin qui scandalisera les siècles à venir… Sais-tu, — en supposant toujours que nous vivions en l’an 336, — ce que cet Arius dit de toi ? Il combat la Trinité ; il prétend que tu n’existais pas dès le commencement ; il soutient que tu ne fais pas un avec ton père ; il a découvert que tu n’étais qu’une simple créature tirée du néant, ni plus ni moins que ce pauvre Lazare, qui, depuis que tu l’as ressuscité, va se