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du pontife romain pour avoir voulu communier sous les deux espèces, ô Christ ! toi qui as dit à tes disciples, il y a deux heures à peine, en leur présentant le pain et le vin : prenez, ceci est mon corps ; prenez, ceci est mon sang : mangez et buvez-en tous ?… Ah ! tu frissonnes ! ah ! tu trembles, Jésus ! ta sueur redouble et devient une sueur de sang… Regarde tes mains, elles sont rouges comme celles de tes prêtres, de tes pontifes, de tes papes ! Oh ! les belles mains, et comme elles réjouissent l’œil d’un démon !

— Oui, dit Jésus ; mais ce sang, c’est le mien : il coule, non pas sur mes souffrances, mais sur celles de l’humanité ; et mon père, qui le voit couler, me donne la force de lui dire : « Ne considérez pas mes douleurs, ô mon père !