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Jacques, Pierre et Jean avaient, comme nous l’avons dit, quitté leur maître à la porte du jardin des Oliviers, et, après l’avoir un instant suivi des yeux à travers le pâle et luisant feuillage de l’arbre de Minerve, ils s’étaient assis, avaient ramené leurs manteaux sur leurs têtes, comme ont habitude de le faire les Orientaux qui dorment ou qui prient, et, brisés de fatigue, écrasés de tristesse, ils s’étaient peu à peu laissés aller au sommeil.

Jean se réveilla le premier au contact d’une main qui se posait sur son épaule ; puis, rejetant son manteau en arrière, il leva la tête et poussa un cri.

À ce cri, les deux autres disciples se réveillèrent à leur tour, et regardèrent.

La lune, perdue dans un océan de