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le savez, étoiles et soleil contemporains de la création ! — j’ai soupiré après mon abaissement, qui devait sauver l’humanité… Le jour tant désiré de mon incarnation est enfin venu ; depuis trente-trois ans, j’en glorifie le Seigneur. Eh bien, la nuit passée, sur le mont des Oliviers, où je priais, en songeant à la douleur que ma mort allait vous causer, ma mère, j’ai dit à Dieu : « Ô mon père ! pour accomplir l’œuvre de l’éternelle, de la sainte alliance, n’y a-t-il donc pas un autre moyen que le supplice de votre fils ? » Et Dieu m’a répondu : « J’étends ma tête sur l’univers, et mon bras sur l’infini, et j’ai juré, ô mon fils, moi qui suis l’Éternel, que les péchés du monde seraient rachetés par ta mort ! »