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— Tu sais bien que c’est chose impossible, dit Caïphe avec impatience, puisqu’il a, selon nous, mérité la mort, et que la peine de mort est réservée, comme un droit de conquête, à l’autorité romaine.

— Alors, accusez-le donc de crimes qui méritent la mort… J’écoute.

Caïphe reprit :

— Nous avons pour loi de ne guérir personne le jour du sabbat, et celui-ci a malicieusement guéri, le jour du sabbat, des impotents, des boiteux, des sourds, des paralytiques, des aveugles, des lépreux et des démoniaques !

— Comment peut-on guérir malicieusement, Caïphe ? demanda Pilate ; guérir me semble une action toute charitable dans laquelle ne peut entrer de malice.