Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 3.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 53 —

cène à me livrer à mes bourreaux : c’est que je me suis promis à moi-même que je ne goûterais de la mort qu’après vous avoir fait participer à ma vie. Fermez les portes, Pierre, afin que n’entre aucun profane ; et vous, Jean, allez me chercher le calice que j’avais laissé en dépôt chez Seraphia, femme de Sirach.

Jean se leva, alla vers une armoire qu’il ouvrit, et d’où il tira un calice. C’était un vase d’une forme antique, et qui se rapprochait de celle d’une fleur ; il avait été donné au temple, lors de sa fondation, par Salomon ; enlevé par Nabuchodonosor avec les autres vases sacrés, on avait essayé de le fondre, mais aucune ardeur de feu n’avait pu mordre sur la matière inconnue qui le composait. Alors, il avait été vendu ; à