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Jésus ; mais, outre que c’était, chez les Juifs, une habitude que les femmes, et surtout les veuves, suivissent leurs docteurs, la parole du Christ avait un accent si doux, si persuasif, si tendre ; sa morale, toute de piété, d’amour et de miséricorde, allait si bien au cœur des femmes, qu’il n’y avait rien d’étonnant à ce que les femmes suivissent celui qui avait ressuscité la fille de Jaïre, pardonné à Madeleine, et sauvé la vie à la femme adultère. D’un autre côté, il y avait dans Jésus quelque chose de mélancolique, de suave, presque de féminin, qui donnait à sa vue et à sa parole un charme irrésistible ; — charme qui, nous l’avons déjà dit, s’exerçait particulièrement sur les femmes, mais en imposant au sentiment qu’il éveillait