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qui se rapportait à cet homme de miracles. La tunique fut ôtée avec précaution, car les soldats espéraient bien la vendre, et, pour ne point la partager comme les autres vêtements, il était déjà convenu entre eux qu’ils la joueraient aux dés.

Restait la dernière tunique de lin ; mais celle-là était adhérente à la peau, à cause du nombre infini de blessures qui couvraient le corps du Christ ; de larges taches de sang la diapraient sur toute la surface de la poitrine et du dos, et en avaient complétement changé la couleur primitive. En humectant cette tunique d’eau fraîche, on eût pu adoucir les douleurs qui devaient naturellement accompagner son extraction ; mais les bourreaux ne jugèrent pas utile d’user de