Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 153 —

Le tonnerre grondait sourdement.

Les hommes se demandaient les uns aux autres ce que voulait dire ce bouleversement de la nature ; les femmes traversaient rapidement les rues, pour passer d’une maison à une autre, tirant par la main leurs enfants qui pleuraient.

Quelques-uns s’arrêtaient au milieu des carrefours, et, levant les bras au ciel, s’écriaient :

— Nous l’avions bien dit ! nous l’avions bien dit !

D’autres secouaient la tête, et disaient :

— Je n’y suis pour rien, moi, Dieu merci !… Que son sang retombe sur ses meurtriers !

Les animaux domestiques fuyaient, plus épouvantés encore que les hommes.

Deux chevaux qui avaient renversé