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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/186

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la Vierge, à part quelques sanglots échappés à Madeleine, il se faisait un grand silence, silence solennel et pieux que ceux qui travaillaient, pris d’un suprême respect, n’interrompaient que de temps en temps, et en cas d’absolue nécessité, pour se parler à voix basse, et s’entr’aider.

À chaque mouvement imprimé à ce corps bien-aimé, la Vierge et les saintes femmes craignaient d’entendre un cri sortir de la bouche de Jésus ; — à chaque mouvement, elles s’affligeaient de ce que cette bouche restât muette, et prouvât ainsi que son dernier cri était jeté.

Quand Jésus fut complétement descendu, sans cesser de tendre les bras à son fils, la Vierge s’assit à terre sur une