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laquelle était sortie la pointe de la lance de Longin ; entre les côtes inférieures du côté droit, la large plaie par laquelle elle était entrée…

Marie lava toutes ces plaies l’une après l’autre, et, sous l’eau parfumée qui ruisselait de sa main, le corps reparaissait blanc et marbré de ces teintes bleuâtres particulières aux cadavres dont tout le sang s’est écoulé ; seulement, aux places où la peau avait été meurtrie ou arrachée, les taches étaient brunes ou rouges, selon que la plaie avait été plus ou moins vive.

Chaque blessure fut enduite de nard et couverte de parfum ; les blessures des mains et des pieds furent embaumées comme les autres ; seulement, avant de croiser pour jamais les mains de son