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leux qui symbolisait son irrésistible pouvoir ! Corinthe, qui te désaltérais aux pleurs intarissables versés par une nymphe sur la mort de son fils, que la déesse de la chasse avait, involontairement, percé de l’une de ses flèches ; Corinthe, que tu devais être belle, au jour où tes jeux isthmiques attiraient la Grèce entière sur l’étroite digue qui sépare le golfe Saronique de la mer d’Alcyon, et où, gracieusement et mollement étendue sur la pente de la montagne sacrée, tu voyais entrer dans ton double port les vaisseaux de Tyr et de Massilia, d’Alexandrie et de Cadix, qui venaient entasser dans tes vastes entrepôts les richesses de l’orient et de l’occident !

Corinthe ! Corinthe ! toi qui avais des