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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/231

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serrant toujours ce cercle, arriva à envelopper entièrement la dormeuse ; puis, comme s’ils eussent obéi à un ordre céleste, tous se mirent à chanter harmonieusement, et à battre des ailes pour rafraîchir l’air ; au bruit de ce chant presque divin, à l’impression de cet air si doux, la dormeuse se réveilla, ouvrit les yeux, et, dans l’étonnement que lui causait le spectacle étrange qui s’offrait à sa vue, elle mit au jour le plus bel enfant qui eût été vu depuis que les déesses avaient cessé d’accoucher sur la terre.

Cet enfant, c’était ce même Apollonius de Tyane, qui, au sommet de l’Acrocorinthe, debout, vêtu d’une longue robe blanche, les cheveux pressés autour des tempes par un cercle d’or, la