Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 249 —

cela ?… Je n’en sais rien… Quand cela ? Je l’ignore…

Les poings d’Isaac se crispèrent ; les quelques mots que venait de prononcer le philosophe de Tyane lui rappelaient un terrible souvenir.

— Je le sais, moi, dit-il ; continuez.

— Toute la création prenait part à cette agonie, poursuivit Apollonius : le soleil s’enveloppait d’un voile de sang ; le tonnerre creusait dans le ciel des sillons de feu ; l’homme, épouvanté, attendait, la face contre terre ; les animaux des forêts se retiraient dans leurs plus profondes cavernes ; les oiseaux de l’air se réfugiaient dans l’ombre la plus épaisse des arbres ; pas une cigale ne chantait ; pas un grillon ne criait ; pas un insecte ne bourdonnait ; tout était