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que terminait un menton arrondi au-dessus duquel s’ouvraient, pour laisser voir un double fil de perles, deux lèvres du plus riche et du plus ardent corail ; la taille était celle d’une nymphe de Diane ; le pied et la main ceux d’Hébé ! Le voile qui tombait derrière sa tête, le peplum qui couvrait ses épaules, la tunique qui enveloppait son corps semblaient être tissus de ces fils de soie qu’on voit flotter dans l’air lorsque arrivent les mois de Cérès et de Pomone ; ses bras étaient nus dans des manches ouvertes, et, pour tout ornement, le droit portait, enroulé d’un triple nœud autour de son poignet, un aspic aux écailles d’or et aux yeux de rubis.

Ma première idée fut que je m’étais tué dans ma chute, et que, transporté