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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/95

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Un porte-lance disait :

— Pourquoi donc, pendant tout le temps que le condamné parlait, ma lance tremblait-elle dans ma main ?

Et ceux qui avaient vu le miracle étaient plus épouvantés encore.

Un homme secouait la tête et disait :

— Je n’ai jamais connu la peur ; mais voilà que mon cœur bondit dans ma poitrine comme un faon de biche effarouché !… Ouvre la porte, ma femme, que je rentre pour ne plus sortir de cette journée.

Une femme secouait la tête, et disait :

— Si, cependant, c’était un Dieu ; si c’était le Dieu inconnu que l’univers attend, à ce que l’on dit… Oh ! moi qui l’ai insulté, hué, battu !… Ma mère, ouvre-moi la porte, afin que je rentre