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Un mot sur cette gracieuse tradition.

Au milieu de la tempête qui a, pendant douze jours, battu le navire Argo, Hercule a laissé tomber à la mer sa massue, son arc et ses flèches.

La tempête se calme enfin ; le navire jette l’ancre à l’embouchure du Rhindaque.

D’immenses et sombres forêts s’étendent sur la croupe des montagnes, Hercule y voit un moyen de remplacer ses armes perdues. Suivi du fidèle enfant qu’il a amené de Mysie, il s’avance vers le bois le plus proche, coupe un chêne dont il fait une massue, un frêne dont il fait un arc, et il envoie Hylas cueillir, pour en faire des flèches, des roseaux dont il voyait les cimes flexibles se balancer au vent.

Le bel enfant le quitta ; mais l’eau de