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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/11

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mosphère toute chargée de voluptueux frémissements, se mêlaient des bouffées de parfums âcres et enivrants. Et, jusqu’au jour, il en était ainsi, à moins que, capricieusement amoureuse de la solitude, la belle Meroë n’abandonnât l’enceinte de son mystérieux domaine, cherchant, portée en litière par ses quatre esclaves noirs, le murmure de la brise à travers les feuilles de la forêt, ou préférant le reflet tremblant de la lune sur les flots, sous sa tente de pourpre, dans sa barque à deux rameurs, ne glissât à la surface argentée du golfe Saronique, ou sur le profond azur de la mer d’Alcyon.

Aussi, nous le répétons, la curiosité de Corinthe tout entière était-elle vivement éveillée.

Quant à Clinias, il avait, en quittant